La Journée Internationale de la musique 2018 au musée
Trois pièces de musée musicales en l’honneur de la Journée Internationale de la musique le 1er octobre.

Chaque année, le 1er octobre est placé sous le signe de la Journée Internationale de la musique. Cette journée a été créée à l’initiative de Yehudi Menuhin, un violoniste américain (devenu plus tard britannique) et chef d’orchestre considéré comme l’un des meilleurs violonistes du vingtième siècle. Menuhin désirait promouvoir l’art musical à tous les niveaux de la société. Il se souciait également des idéaux de l’Unesco de paix et d’amitié, de l’évolution des cultures et de l’échange des valeurs esthétiques. La Journée Internationale de la musique a été organisée pour la première fois en 1975 par l’International Music Council, un conseil consultatif pour la musique de l’Unesco.
Étant donné que la musique est mise à l’honneur lors de cette journée, nous en profitons pour vous présenter trois pièces de musée instrumentales et originales… dans un cas, même tout un bâtiment !

Le vérillon – Musée Vleeshuis, Anvers
Cet instrument impressionnant d’approximativement 1850 peut être admiré dans le Musée Vleeshuis. Il s’agit d’une pièce exceptionnelle composée d’un meuble avec près de cinquante verres. Les verres ont des hauteurs différentes et sont remplis d’eau, ce qui fait que chaque verre a sa propre tonalité. Mais comment joue-t-on de cet instrument ?
C’est une technique que nous avons tous essayée un jour ou l’autre (avec plus ou moins de succès) à l’occasion d’un repas de famille. Il suffit de passer un doigt humide en exerçant une légère pression sur le bord du verre. Si vous le faites bien, vous entendrez une vibration créant un son fragile. En vous exerçant beaucoup, vous réussirez à jouer des compositions compliquées ! Cet exemplaire a été restauré dans les moindres détails en 2016, ce qui fait qu’il a pour ainsi dire l’air neuf.

Trombone avec 7 pavillons – Musée des instruments de musique, Bruxelles
Ce n’est un secret pour personne que le Belge Adolphe Sax (1814 – 1894) a inventé le saxophone. Bien que son projet fut présenté pour la première fois à l’occasion de l’exposition industrielle de 1841 à Bruxelles, il n’obtint un brevet pour sa création qu’en 1846 en France. Par la suite, ce fabricant d’instruments a amélioré de nombreux instruments à vent en cuivre existants. Ainsi, en 1852, il prit un brevet sur son invention avec des valves indépendantes. En effet, à cette époque, des instruments de ce genre sonnaient faux lorsque l’on appuyait en même temps sur plusieurs valves. Le système imaginé par Sax a permis de résoudre ce problème et a donné lieu à de belles tonalités naturelles. Les conduits indépendants de chaque valve et la position ouverte (sans appuyer sur des valves) étaient soit reliés à un seul pavillon soit reliés à sept pavillons différents.
Le trombone de 1876 avec six valves indépendantes et sept pavillons est un très bel exemple de cette deuxième option au Musée des instruments de musique. Chaque pavillon produit une autre note, ce qui permet d’atteindre facilement toute la gamme. Cependant, c’est un instrument lourd auquel il n’était pas facile de s’habituer. Le nouveau doigté jouait aussi des tours aux musiciens. Finalement, ce système ne s’est jamais véritablement ancré dans la société, malgré sa beauté visuelle et sa fiabilité acoustique.

Le Beffroi de Mons
Ce beffroi historique est l’un des 56 beffrois de Belgique et de France faisant partie du Patrimoine mondial de l’Unesco. Les beffrois du Moyen Âge étaient une preuve visuelle de la liberté et du pouvoir urbains et civils, étant donné qu’avant que le commerce des draps ne fleurisse, seuls les souverains élitaires et l’église disposaient de suffisamment de capitaux pour construire des ouvrages de ce genre. Bien souvent, nous retrouvons donc les tours à proximité de la maison communale ou faisant partie de celle-ci. Les cloches assuraient différentes fonctions de sécurité, indiquant lorsque des ennemis approchaient ou que des incendies sévissaient en ville. On sonnait aussi les cloches pour faire savoir que les portes de la ville allaient s’ouvrir ou se fermer et à l’occasion de festivités. Aujourd’hui, nous entendons toujours le son des cloches, mais principalement pour des raisons musicales.
L’architecte du Beffroi de Mons était Louis Ledoux, qui avait commencé la construction en 1661. Malheureusement, il mourut quelques années avant la fin de l’ouvrage. Le Beffroi fut finalement terminé en 1672 sous la direction de Vincent Anthony. La particularité de ce beffroi belge, c’est d’être le seul beffroi dans le style baroque. Avec ses 87 mètres de hauteur, c’est en outre le deuxième plus haut beffroi de Belgique. (Il n’y a que le Beffroi de Gand qui le dépasse, avec ses 95 mètres de hauteur.) Après avoir grimpé les 365 marches, vous pourrez découvrir le carillon comptant 49 cloches et une magnifique vue sur la ville. D’ailleurs, différentes activités y sont organisées toute l’année dans le jardin ou dans le bâtiment, comme des concerts, des nocturnes, des visites guidées et des banquets.